Sunday, October 23, 2011

Consultant pour la reformulation de la Politique nationale des enseignants

CONTEXTE Après une longue période de conflit armé, la République démocratique du Congo entre dans une phase de reconstruction de tous les secteurs de la vie nationale, particulièrement dans le secteur de l’éducation. La refondation du système éducatif se fait notamment à travers l’élaboration et l’opérationnalisation des stratégies sous-sectorielles et globales. Dans tous ces cas, l’accès à une éducation de qualité constitue un des piliers essentiels des stratégies conçues éducatives et du développement du pays, comme souligné dans le Document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) 2006-2010

La grande attention portée sur l’éducation comme un pilier de développement se justifie aussi au regard des dégâts que des années de conflit et de mauvaise gouvernance ont fait subir à ce secteur. Depuis plus d’une décennie, en effet, le système éducatif congolais connaît une crise aiguë dont une des manifestations demeure la baisse de la qualité de l’enseignement dispensé.

Les résultats à l’examen de fin d’études primaires - TENAFEP - indiquent que 35%-43% des élèves en 6ème année primaire ne maîtrisent pas les apprentissages fondamentaux. Les tests d’évaluation des acquis scolaires réalisés par la Direction des Etudes et de la Planification de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnelle (EPSP) de 2006 confirment ces faibles résultats. En effet, sur 25 items, les performances moyennes des écoles congolaises sont classées au-dessous de 12 réponses justes sur 25 soit : 8,4 en français ; 8,9 en calcul et 11,8 en culture générale. L’analyse par discipline des résultats des Tests d’évaluation des acquis scolaires et des Tests de fin d’études primaires révèle que les plus grandes difficultés rencontrées par les élèves se trouvent dans l’apprentissage du français où 75 % des élèves interrogés n’ont pas dépassé la performance en dessous de la moyenne (11 sur 25) alors que la pédagogie de maîtrise situe la performance minimale entre 50 % et 70 %. Il semble ainsi que l’atteinte des objectifs de l’Education Pour Tous (EPT) et ceux du Développement du Millénaire (OMD) nécessite, dans le contexte de la RDC, l’accroissement et/ou le renforcement des capacités pédagogiques et administratives des acteurs du secteur de l’éducation, qui doivent assurer et garantir la qualité de l’éducation et la performance du système éducatif.

Des efforts ont été entrepris dans le passé avec le concours de l’UNESCO et d’autres partenaires au développement pour renforcer les capacités des enseignants. En particulier, l’UNESCO a appuyé l’élaboration d’une « Politique de formation des formateurs». L’objectif que celle-ci s’était assignée consistait alors à « former des formateurs du système éducatif congolais en vue de pallier à la carence du personnel enseignant et d’améliorer l’offre d’enseignement à tous les niveaux du système ». A l’heure actuelle, tenant compte des nouveaux défis que posent à la fois la question de la qualité de l’éducation dans une société en pleine reconstruction et le développement récent des techniques et des outils relatifs à la question enseignante (Toolkit de l’UNESCO), une revisitation de cette Politique s’impose et cette revisitation devra partir d’un diagnostic profond de la situation de l’enseignant, dans une approche holistique de la problématique.

En effet, dans le cadre de l’Initiative TTISSA, l’UNESCO et ses principaux partenaires ont identifié le développement des politiques sur la question enseignante comme une des principales priorités pour la réalisation des objectifs de l’Education pour Tous en Afrique. Pour atteindre cet objectif, la RDC devra procéder à un diagnostic approfondi sur la question enseignante, en mettant à profit le guide pour la réalisation d’un diagnostic holistique sur la question enseignante élaboré par TTISSA. Dans le cadre de la réalisation de ce diagnostic, on renforcera les capacités de Ministères en charge de l’éducation afin qu’ils puissent assurer la mise en œuvre d’une politique enseignante viable et pérenne.

Sur la base des résultats du diagnostic, les Ministères en charge de l’Education réexamineront leur Document de politique de la formation des formateurs qui sera élargie au statut, les conditions de travail, l’administration, la gestion et la formation/développement professionnel, et sera soumis à l’approbation des secteurs compétents et à une validation de l’ensemble des partenaires de l’Education.

Le nouveau Document de politique élaboré sera complété par une Stratégie et un Plan de mise en œuvre par le Gouvernement, avec l’appui des partenaires de la coopération bilatérale et- multilatérale.

OBJECTIFS DE LA CONSULTATION Les objectifs immédiats de la consultation sont les suivants  Identifier dans une approche participative les besoins en matière d’enseignants en RDC à travers un diagnostic complet de la question enseignante  Reformuler la politique nationale sur les enseignants, prenant en compte à la fois les questions du statut, les conditions de travail, l’administration, la gestion et la formation/développement professionnel et de rémunération  Elaborer un plan de mise en œuvre de la politique reformulée ;

RESULTATS ATTENDUS 1. Le diagnostic sur la question enseignante sur la base du Toolkit élaboré par l’UNESCO (tenant compte du statut, les conditions de travail, l’administration, la gestion et la formation/développement professionnel) est réalisé. 2. La nouvelle Politique sur la question est élaborée sur la base du Toolkit de l’UNESCO ; 3. Le Plan opérationnel de la politique sur les enseignants élaboré.

FONCTIONS ET RESPONSABILITES DU CONSULTANT

Les présents termes de référence s’inscrivent dan le cadre des actions de l’UNESCO en RDC au titre du Programme TTISSA .

Sous l’autorité directe de la Représentante et Cheffe de Bureau de l’UNESCO en RDC et la supervision du Spécialiste du programme Education à Kinshasa, le (la) Consultant(e) apportera son appui à la mise en œuvre du projet. Plus précisément, il (elle) sera chargé(e) des tâches suivantes :

• Mener une étude sur l’état des lieux de la question enseignante en RDC, utilisant le Toolkit de l’UNESCO ; • Organiser le dialogue social et des consultations avec les parties prenantes (syndicats, associations parents d’élèves etc.) ; et • Animer un atelier de présentation et de validation des résultats de l’étude diagnostique.

PROFIL DU CONSULTANT Le (la) candidat(e) à ce poste de Consultant devra remplir les conditions suivantes : • Diplôme supérieur en sciences de l’éducation ou en sciences sociales, • Une expérience professionnelle en matière de formulation des politiques éducatives d’au moins 5 ans, • Bonne connaissance du système éducatif congolais, en particulier de son système de formation des enseignants ; • Excellente aptitude à communiquer oralement, à dynamiser et faciliter le dialogue, • Grande capacité d’analyse et de synthèse • Excellente qualité d’écriture

DUREE DE LA CONSULTATION Deux mois : novembre-décembre 2011.

Date limite de soumission : 11 novembre 2011.

Les candidatures à ce poste de consultant doivent être destinées à : Madame la Représentante de l’UNESCO en RDC kinshasa@unesco.org L'UNESCO est un espace ''non fumeurs''

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